Portrait robot : directeur de micro-crèche
À l'occasion de la Semaine de la Petite Enfance, mettons en lumière le rôle essentiel des micro-crèches et l’engagement des professionnels pour un accueil…
L’accord sur l’emploi des seniors du 14 novembre 2024 devrait être transposé dans la loi sans modification. C’est ce qu’il ressort du projet qui est actuellement soumis pour avis au Conseil d’Etat.
Le ministère du Travail s’était engagé à transposer l’accord interprofessionnel sur l’emploi des seniors, par conséquent, dans le cadre des négociations obligatoires, l’avant-projet de loi intègre le sujet de l’emploi et du travail des salariés expérimentés.
L’accord interprofessionnel (ANI) sur l’emploi des seniors du 14 novembre 2024 renforce le dialogue social sur l’emploi des seniors au niveau des branches professionnelles et au niveau des entreprises.
Au niveau des entreprises, la nouvelle obligation de négocier sur l’emploi, le travail et l’amélioration des conditions de travail des salariés expérimentés concerne les entreprises et les groupes d’entreprises d’au moins 300 salariés.
L’accord conclu au niveau de la branche peut comporter un plan d’action type à destination des entreprises de moins de 300 salariés. Si les négociations n’aboutissent pas, les entreprises pourraient le mettre en place, au moyen d’un document unilatéral, après information et consultation du CSE, s’il existe, ainsi que les salariés, par tout moyen.
Si un accord est conclu, que ce soit au niveau de la branche ou de l’entreprise, la négociation devrait avoir lieu au moins tous les 4 ans. A défaut d’un accord de méthode, l’engagement des négociations serait engagé tous les 3 ans.
La négociation devrait obligatoirement porter sur les thèmes suivants :
Un décret devra préciser les modalités de cette négociation.
Elle peut également porter sur :
Afin de préparer la seconde partie de la vie professionnelle des salariés, l’entretien professionnel réalisé autour du 45e anniversaire du salarié serait renforcé, quelle que soit son ancienneté dans l’entreprise.
Ainsi, l’entretien professionnel qui suit ou précède les 45 ans du salarié devrait être organisé dans les 2 mois suivant la visite médicale de mi-carrière. Cela permettrait d’évoquer les préconisations éventuellement faites par le médecin du travail et d’aborder, le cas échéant :
A la demande du salarié, cet entretien professionnel renforcé pourrait être préparé avec l’aide d’un conseiller en évolution professionnelle.
A l’issue de l’entretien, le salarié bénéficierait d’un bilan incluant les aspects relatifs à sa santé, ses compétences, ses qualifications, sa formation, ses souhaits de mobilité, aux actions de prévention de la désinsertion et de l’usure professionnelles.
Une copie de ce bilan devrait être remise :
Deux ans avant les 60 ans du salarié, au cours de l’entretien professionnel, il devrait être abordé :
Afin de favoriser le retour à l’emploi des seniors, l’ANI prévoit, à titre expérimental, la création du « contrat de valorisation de l’expérience ».
Repris par le projet de loi, ce contrat expérimenté pour une durée de 5 ans, serait un CDI ouvert aux demandeurs d’emploi d’au moins 60 ans. Ce contrat de travail suivrait les mêmes règles que le CDI, exception faite de celles relatives à la mise à la retraite.
Le candidat ne devra pas avoir été employé au sein de l’entreprise ou, si l’entreprise appartient à un groupe, au sein d’une entreprise du groupe au cours des 6 mois précédant la conclusion de ce contrat expérimental.
La mise à retraite ne pourrait être envisagée que lorsque le salarié a atteint l’âge légal de départ ou celui qui lui permet de remplir les conditions de liquidation à taux plein. L’employeur ne pourrait pas procéder avant cette échéance pour bénéficier de l’exonération de la contribution patronale spécifique de 30 % sur l’indemnité de mise à la retraite.
Lors de la signature du contrat, le salarié remettrait à l’employeur un document transmis par sa caisse d’assurance vieillesse qui mentionne la date prévisionnelle d’obtention de ses droits à liquidation de retraite à taux plein.
Si l’employeur rompait le contrat de travail sans que les conditions de la mise à la retraite ne soient réunies, cette rupture constituerait un licenciement.
Pour prolonger l’activité des seniors, l’avant-projet de loi transpose la possibilité pour le salarié de demander à passer à temps partiel sur son poste ou un autre avec la possibilité, pour l’employeur, de compenser tout ou partie de la perte de revenu du salarié selon des modalités définies par accord collectif d’entreprise ou de branche :
Ce temps partiel s’appliquerait jusqu’à la liquidation de la retraite à taux plein, ou jusqu’au recours au dispositif de retraite progressive. Toutefois la réversibilité du temps partiel est possible avec l’accord des deux parties ou selon les modalités définies par accord collectif.
Ce texte sera présenté prochainement au Conseil des ministres. Le texte devrait être discuté devant le Parlement à partir du mois d’avril pour une adoption définitive planifiée courant juin.
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