Remise des prix Territoria
Le partage des bonnes pratiques est l’un des outils de mobilisation de l’intelligence collective. C’est à partir de ce constat qu’a été créé en 198…
Profil Fesp : Yaëlle Buzzetti, référent départemental Essonne, revient avec nous, sur son parcours, son expérience et partage ses convictions.
Yaëlle Buzzetti, je suis gérante du groupe Tranquil-it Services. Ce groupe est composé de plusieurs structures. La première que j’ai créé en 2014, se trouve à Mennecy, dans le sud du 91, en micro-entreprise. En janvier 2016, j’ai changé de statut, j’ai commencé à embaucher mes premiers salariés dans essentiellement les services à la personne. Sur cette société, nous faisons du ménage, de l’espace vert, un peu de garde d’enfants et un peu de seniors.
En 2019, j’ai racheté une société qui se trouve à Savigny sur Orge dans l’aide à domicile. C’était une belle société qui existait depuis 19 ans. Ça me permet de couvrir le nord du département et Savigny sur Orge plutôt dans le nord et de prendre des parts de marché sur le territoire. Dans ce groupe, j’ai aussi une société qui fait que du nettoyage industriel, de bureau, copro…
Enfin j’ai racheté en juillet 2022, deux structures dans les espaces verts, une pour les pros et une pour les particuliers. La structure particulière est venue rejoindre l’agence de Savigny sur Orge et celle pour les pros est rattachée à la structure ne faisant déjà que des pros. L’idée, c’est d’agrandir mon champ d’action sur les espaces verts D’un salarié pour du petit jardinage sur Savigny sur Orge c’est maintenant une belle société de 8 salariés avec un entrepôt, du matériel…
En 2014, j’ai commencé toute seule et maintenant je manage 50 personnes. J’ai d’autres projets, donc je n’arrêterai pas malgré certaines problématiques comme les difficultés de recruter des intervenantes ménages. C’est un métier qui est dévalorisé et dévalorisant. Je suis allé sur le terrain, je sais ce que c’est que de faire du ménage chez du particulier. Certains clients sont très reconnaissants, mais d’autres beaucoup moins. Le particulier peut être dix fois plus exigeant, pour le nettoyage industriel le recrutement est plus facile.
J’ai des intervenantes qui n’ont pas l’expérience, mais qui sont très motivées, finalement, les clients les critiquent et elles finissent par partir. Pourtant on s’adapte toujours aux contraintes personnelles de l’intervenante. Mais malgré cela, c’est très difficile de recruter.
Partant de ce constat, il faut tendre vers une professionnalisation des aides ménagères. Il y a des diplômes pour les jardiniers, pour les gardes d’enfants, pour les seniors, mais pas pour l’aide-ménagère. Dans le but de professionnaliser le métier j’ai mis autour de la table la Fesp qui m’a suivie, la direction du Pôle emploi, le Greta, la plateforme SAP et l’OPCO. Donc on a travaillé une belle formation type avec le Greta mais on peine énormément à avoir du public à former. C’est compliqué, le ménage vraiment très compliqué !
Nous sommes en train d’essayer d’obtenir un agrément et d’avoir le titre. Ce qui est important c’est la reconnaissance. Et en ayant cette formation et cette reconnaissance, on peut augmenter le niveau de salaire et donc augmenter nos prix auprès des clients en leur expliquant que les intervenantes sont formées et diplômées.
Oui. Ça va faire deux ans, c’était en 2021 après le covid. Je suis très organisations patronales. Je suis vice-présidente en charge de l’artisanat au niveau de la CGPM. Je suis également présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat. Je suis très engagée…
Par la suite, la Fesp m’a nommé référente sur le 91.
Dans un premier temps je dois me faire connaitre des adhérents mais les années covid ont ralenti ma prise de contact. J’aimerai mettre en place des rendez-vous trimestrielles pour faire connaissance, discuter faire remonter les informations.
Justement, j’aimerais que la Fesp soutienne les territoires en redescendant peu plus d’informations et plus ciblées, faire une visio de temps en temps avec tous les adhérents départementaux. Il pourrait y avoir des commissions régionales ou départementales pour que les gens puissent eux aussi se connaître et surtout discuter de des problématiques régionales. Ça permettrait des synergies locales.
On pourrait envisager par exemple qu’une aide-ménagère à 50 % chez moi puisse obtenir un autre mi-temps chez un autre adhérent qui n’est pas loin de chez moi. On la partage, on fait 50/50, elle a un temps plein et elle est contente. Tout le monde est gagnant.
Merci à vous aussi.