3 questions à Pascal Andrieux, directeur engagements sociaux, sociétaux Malakoff Humanis
Partenaire de la FESP, Malakoff Humanis a été présent à nos côtés pour promouvoir nos actions en faveur de l’emploi des personnes handicapées
Dans le cadre de notre partenariat avec MyTribu, nous avons rencontré la Directrice générale, Stéphanie Gaillard,
Pouvez-vous vous présenter et présenter votre entreprise ?
Je suis Stéphanie Gaillard, je viens de fêter mes 50 ans ! J’ai toujours voulu être juriste d’entreprise, donc j’ai commencé par étudier le droit et exercer en entreprise, une très grande entreprise à La Défense. C’est grâce à cette expérience que j’ai compris que je n’étais pas faite pour les grandes structures dans lesquelles les missions sont très segmentées. On reviendra sur la taille des structures, parce que cela a du sens pour MyTribu. J’ai donc assez rapidement bifurqué vers un travail de juriste pour des petites structures jusqu’au jour où j’ai décidé de me lancer dans l’aventure avec un ami. Nous travaillons ensemble depuis 15 ans et nous avons commencé à réfléchir à MyTribu quelques temps avant le covid. Après le covid nous avons lancé des études de marché et le projet s’est imposé comme une évidence.
Quelle est l’idée ?
Dans cette conjoncture post-Covid toutes les structures ont eu du mal à recruter. L’objectif de MyTribu est de faciliter les recrutements en renforçant l’attractivité des entreprises.
Mais comment renforcer cette attractivité ? Avoir des locaux sympas, une méthode de travail différente, cela compte… Mais que faire pour ceux qui travaillent en dehors de l’entreprise ou ceux dans le coup de feu en permanence comme dans la restauration ?
L’idée est de donner aux petites structures une solution clé en main pour leur permettre de donner des avantages à leurs salariés ; ça renforce l’attractivité de l’entreprise et cela permet aussi de remercier le salarié en valorisant son travail.
En quoi ça consiste ?
C’est un accès des offres remisées sur tous les produits : alimentaire, habillement, loisirs, voyages … Et surtout à des offres que nous subventionnons nous-mêmes pour faire tomber les prix.
Vous faites office de comité d’entreprise ?
On peut dire qu’on fait office de comité d’entreprise pour ceux qui ne sont pas assez nombreux pour en avoir un, d’ailleurs c’était l’idée de notre communication au démarrage.
Aujourd’hui nous travaillons aussi avec des entreprises qui ont des comités d’entreprise et par le budget de leur CSE elles financent l’accès à My tribu.
L’entreprise de 250 salariés qui a déjà un CSE n’a pas forcément un très gros budget pour les œuvres sociales et culturelles. A part la participation à une sortie, à des cadeaux en fin d’année, elle n’a pas un budget suffisant pour financer des offres dans l’alimentaire, des voyages, des loisirs, des arbres de Noël, alors qu’avec 100 € par salarié nous ouvrons tous ces avantages.
C’est là toute la différence entre les grosses entreprises et les très grosses entreprises.
Nous ne voulons pas juste offrir des avantages CE, nous voulons offrir mieux que ce qu’un salarié aurait s’il travaillait dans une grosse entreprise type Air France. On vise le meilleur en subventionnant nous-même. En fait nous avons deux offres : une offre où il y a juste un petit droit d’entrée à payer par l’entreprise au moment de l’ouverture du compte et après la personne a accès à vie à toutes nos offres remisées, et une offre payante à 100 € hors taxe par salarié par an qui donne accès aux offres remisées et surtout aux des offres que l’on subventionne nous-même. Par exemple un billet de cinéma coûte14 €, après subvention c’est 5 €.
Un achat subventionné c’est un achat groupé ?
Non ce n’est pas pareil.
Sur l’offre qu’on appelle l’abonnement Essentiel, on utilise effectivement le principe des achats groupés, on négocie pour faire tomber le prix : le billet de cinéma va tomber de 14 € à 11 €.
Quand nous subventionnons, nous réinjectons notre argent dans le prix pour le faire baisser. Sur les 100 € que l’employeur paye pour le salarié, nous réinjectons 85 € dans les subventions : c’est grâce à cela que le billet de cinéma tombe à 5 €.
De la même manière le billet d’entrée à Disneyland passe de 105€ à 91 € en abonnement Essentiel et à 27 € en formule Premium.
Bien sûr, il y a un nombre limité de place par an : 100 places de cinéma à 5 € sont mises en vente chaque mois. Lorsque chaque mois le stock est écoulé, le billet peut être acheter à 9 € en attendant l’offre du mois suivant.
Ça fait combien de temps que MyTribu existe ?
MyTribu est en activité depuis un an et demi, l’idée à germé il y a 4 ans, le développement fut long mais l’étude de marché a été très importante.
Sur un marché concurrentiel, notre pertinence c’est de subventionner nous-mêmes nos avantages et de faire tomber les prix en réinjectant l’argent des abonnements, nous sommes vraiment les seuls à le faire.
Nous avons aussi réfléchi à des avantages qui touchent à la vie quotidienne grâce nos échanges avec la FESP. La fédération nous a lancer un défi sur l’alimentaire, l’habillement, les fournitures de rentrée scolaire… Nous avons réussi à négocier uniquement pour les salariés des services à la personne des offres avec une association d’utilité publique qui s’appelle HopHopFood donnant accès à des bons alimentaires ou à des paniers repas sans devoir déposer un dossier, faire preuve de conditions de ressources…
Nous donnons un code à chaque salarié pour qu’il puisse en fonction de ses besoins y avoir accès.
C’est une très belle initiative car les salariés du secteur des services à la personne sont payés au SMIC et ne sont pas forcément en temps plein, les revenus ne permettent pas toujours de bien vivre au quotidien.
Nous continuons à travailler sur le sujet avec d’autres partenariats comme avec McDonald’s et des menus à 5 € au lieu de 15 €, des bons de carburant avec un plein de 50 € coûtant 25 €… En région, pour les aides à domicile qui sont obligés de faire de la route pour aller d’une mission à une autre, le véhicule est indispensable, et en cette période où les carburants sont chers, une offre comme celle-ci est vraiment la bienvenue.
Faciliter la vie au quotidien est un enjeu nécessaire mais les loisirs sont tout autant importants. Nous proposons des beaux séjours mais aussi des choses moins grandioses, moins onéreuses : tous les enfants ont un jour envie d’aller à Disney, il fallait pouvoir leur offrir cette possibilité à moindre coût. C’est aussi notre démarche avec le parc Astérix, le Futuroscope, le zoo de Beauval… Toutes ces offres sont accessibles en fonction de la saisonnalité et des événements de l’année : des entrées dans les parcs d’attractions tout au long de l’année, des fournitures scolaires pour la rentrée des classes…
Comment avez-vous eu vent de de la FESP ?
Nous avons rencontré Mehdi Tibourtine lors d’un déjeuner organisé autour des services à la personne, une discussion est née, le courant est bien passé.
La FESP nous a donné matière à réfléchir sur l’alimentaire. Nous avons depuis rencontré beaucoup d’employeurs du secteur des services à la personne, et réfléchissons sur la manière de permettre aux mandataires mais aussi les structures associatives comme l’ADMR, de bénéficier de nos offres.
Nous avons mis en place un avantage spécifique pour tout adhérent de la FESP, les frais d’adhésion sont remisés de 25%.
Quelles sont les prochaines grandes étapes pour MyTribu ?
Nous avons deux grands défis en termes d’objectif : augmenter notre nombre d’adhérents et continuer à développer les partenariats de la vie quotidienne.
Après McDonald’s, nous négocions avec KFC et Burger King à 5 €. Nous souhaitons aussi développer le bio accessible à tous.