Un employeur peut-il mettre fin à la période d’essai d’un salarié en arrêt maladie ?
Oui ! La conclusion d’un contrat de travail peut débuter par une période d’essai.…
La loi n°2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire a prévu une obligation vaccinale contre le Covid-19 pour toutes les personnes travaillant dans les secteurs sanitaire et médico-social. L’obligation concerne notamment les salariés des structures d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad), des résidences services accueillant des personnes âgées ou handicapées, les salariés du particulier employeur qui effectuent des interventions au domicile des personnes attributaires de l’APA ou la PCH, etc.
Pour pouvoir continuer à exercer leurs fonctions, les salariés concernés par l’obligation vaccinale doivent attester d’un justificatif de statut vaccinal complet (intégrant le rappel vaccinal) ou de tout autre document justificatif (certificat de rétablissement, contre-indication médicale, etc.). Le non-respect de l’obligation vaccinale entraine la suspension du contrat de travail des salariés concernés jusqu’à régularisation de leur situation. Néanmoins, la loi du 30 juillet 2022 mettant fin aux régimes sanitaires d’exception a prévu que l’obligation vaccinale contre le Covid-19 pourrait être, sous certaines conditions, suspendue par décret après avis favorable de la Haute Autorité de santé (HAS).
Comme indiqué par la FESP dans ses précédentes communications, dans le cadre de sa mission d’élaboration des recommandations vaccinales, la HAS a rendu un avis rendu le 30 mars dernier portant sur les obligations et recommandations de plusieurs vaccinations obligatoires en vigueur. La HAS a préconisé la fin de l’obligation vaccinale contre le Covid-19, même si la vaccination peut être fortement recommandée pour certains professionnels.
Conformément aux dispositions légales, aux nouvelles recommandations de la HAS et annonces du gouvernement, un décret pourrait être pris pour modifier les règles applicables en matière de l’obligation vaccinale ainsi que préciser les conditions de la levée de cette obligation.
Par ailleurs, une proposition de loi « portant abrogation de l’obligation vaccinale contre le Covid-19 dans les secteurs médicaux, paramédicaux et d’aide à la personne et visant à la réintégration des professionnels et étudiants suspendus » a été adoptée, le 4 mai 2023, par l’Assemblée nationale.
Elle vise à abroger la loi du 5 août 2021 relative à l’obligation vaccinale et ainsi permettre la réintégration des professionnels suspendus pour non-respect de cette obligation. La proposition de loi a été envoyée devant le Sénat pour son examen. Pour être applicable, elle devra être adoptée par le Parlement et publiée au Journal Officiel.
Dans l’attente de la publication du décret ou de la loi, l’obligation vaccinale contre le Covid-19 reste maintenue pour les professionnels concernés dans les mêmes conditions depuis la loi du 5 août 2021.
Afin d’anticiper les suites de la levée de l’obligation vaccinale contre le Covid-19, le gouvernement a publié une instruction relative aux modalités de réintégration des professionnels concernés.Â
Elle précise que, conformément à l’avis de la HAS, la levée de l’obligation vaccinale contre le Covid interviendra via un décret qui devrait être publié le 14 mai prochain. Elle entrera alors  en vigueur le lendemain de la publication de ce décret à savoir le 15 mai. Cette levée implique la réintégration des professionnels suspendus jusqu’alors, au regard d’une absence de respect des conditions de l’obligation vaccinale.
Concernant les effets de la levée de l’obligation vaccinale, l’instruction prévoit les mesures suivantes :
L’instruction prévoit que, si le salarié refuse de reprendre son poste initial ou un poste équivalent, et que ce refus n’est pas justifié, il reviendrait aux deux parties de trouver une solution pour mettre un terme à la relation de travail. La voie de la rupture conventionnelle individuelle pourrait être « un mode de rupture adéquat, manifestant le commun accord du salarié et de l’employeur de mettre un terme au CDI ».
L’instruction rappelle que le contrat de travail du salarié a été suspendu pour non-respect de l’obligation vaccinale, sans maintien de sa rémunération. En outre, cette période n’est pas prise en compte dans l’ancienneté. Cette période n’étant pas assimilé à du travail effectif, elle ne donne pas droit à congés payés ou conventionnel.
Pour rappel, dans l’attente de la publication du décret ou de la loi y mettant fin, l’obligation vaccinale contre le Covid-19 reste maintenue pour les professionnels concernés dans les mêmes conditions depuis la loi du 5 août 2021. La FESP ne manquera pas de vous tenir informés de la publication du décret qui mettra fin à l’obligation vaccinale et dont la publication est prévue le 14 mai prochain.
Consulter l’instruction ministérielle relative aux modalités de réintégration des professionnels concernés à la suite de la levée de l’obligation vaccinale contre le Covid-19 : DGOS_instruction_02.05.2023.pdf
Bien entendu le service juridique de la FESP reste à votre entière disposition pour répondre à toutes vos interrogations et demandes d’accompagnement.
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