Publication du Rapport Igas sur la qualité et la maltraitance dans les EAJE
Depuis septembre dernier, l’Inspection générale des affaires sociales a été missionnée par le Ministre des Solidarités et de la Famille pour réaliser u…
Le secteur des services à la personne a été ouvert aux entreprises par la loi du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne. Cette ouverture répondait à un triple objectif : favoriser l’emploi et le dynamisme économique, améliorer les conditions de travail et la qualification des salariés dans ces métiers et lutter contre le travail informel dit au noir, alors très répandu dans ce secteur.
Au travers d’un cadre législatif et fiscal favorable le marché a connu une période de forte croissance après la promulgation de la loi Borloo de 2005 jusqu’en 2010, donnant lieu à la création de 360 000 emplois et réduisant la part de travail non déclaré de 40 à 30 %. Dans un second temps, la suppression du régime de cotisation au forfait et la remise en cause du crédit d’impôt durant la période 2010 à 2015 a déstabilisé le secteur, entraînant la destruction de 140 000 emplois et une remontée du travail non déclaré autour de 45 % en 2016.La démonstration était ainsi faite des conséquences des variations, positives ou négatives, du travail informel dans le secteur des SAP.
Depuis sa création, la FESP n’a eu de cesse de travailler à la structuration du secteur. C’est la raison pour laquelle elle a pensé et porté des mesures de nature à favoriser l’emploi déclaré, qu’il s’agisse du crédit d’impôt et plus tard celle de l’avance immédiate, qu’elle a été la seule à porter depuis 2017. Ces deux mécanismes partagés et poussés par le gouvernement, défendus activement par Olivia Gregoire Yannick SALA Geoffroy Cailloux sont deux piliers pour notre secteur.
La mise en place de ce dispositif a eu un impact immédiat et très positif sur l’activité des structures, s’accompagnant d’un nombre d’emplois estimés entre 290 000 et 440 000 et d’une diminution du marché non déclaré de 42% en 2021 à environ 33% en 2026. La croissance de la demande de services à la personne avoisine 1 % par an, poussée par des tendances structurelles fortes telles que le vieillissement de la population, la hausse du taux d’activité des femmes ou encore l’augmentation du nombre de familles monoparentales.
La Fédération des entreprises de services à la personne (FESP) a toujours été présente pour accompagner ces évolutions sociétales, qui se traduisent par des besoins nouveaux générateurs de création d’emplois pérennes, porteurs de sens, non délocalisables. Elle continuera à l’être, également consciente de l’importance qui s’attache à offrir aux salariés un environnement favorable et des perspectives de carrière, seul à même de permettre les recrutements nécessaires pour répondre aux besoins conférant ainsi ainsi au secteur un rôle majeur de cohésion sociale.