Enquête des Besoins de Main d’Œuvre / Pôle Emploi

Chaque année, depuis 2002, Pôle emploi réalise une enquête de « Besoins en Main-d’œuvre » (BMO) décrivant les attentes et les difficultés rencontrées par les employeurs en matière de recrutement. Elle y mesure leurs intentions pour l’année à venir, qu’il s’agisse de créations de postes ou de remplacements, de l’importance des difficultés prévisibles. Cette annualisation doit forcément passer par l’application d’un accord de branche étendu ou par la négociation d’un accord d’entreprise.

Selon cette enquête des besoins de main-œuvre, le secteur des services à la personne se classe au 3ème rang des 4 sous-secteurs suivants :

  • hébergement et restauration ;
  • administration publique et enseignement ;
  • santé humaine et action sociale, dans lequel figurent les métiers d’aides à domicile et d’aides ménagères ;
  • autres activités de services.

Des recrutements en hausse dans la plupart des secteurs

Tous secteurs confondus, les intentions de recrutement augmentent de 1,1% entre 2019 et 2021, correspondant à 2,72 millions d’embauches potentielles, soit 30 000 projets de recrutement de plus qu’en 2019.

Avec 1 028 200 projets[1], en hausse de 3,1% entre 2019 et 2021, le secteur des services aux particuliers demeure le premier recruteur avec 37,8% des intentions d’embauche.

Plus particulièrement dans le secteur santé humaine et action sociale, les projets de recrutements envisagés en 2021 sont au total de 354 283 (13 % des intentions d’embauche) dont 79 512 d’aides à domicile et aides ménagères.

Juste derrière le métier d’aide -soignant, le métier d’aides à domicile et des aides ménagères est le 2ème métier alors qui recrutent le plus en 2021,

Cette enquête fait apparaitre que :

Les difficultés de recrutement anticipées par les employeurs, qui avaient continûment augmenté entre 2016 et 2019, évoluent à la baisse et retrouvent le niveau de 2018. Elles concernent moins de la moitié (44,9%) des projets d’embauche en 2021. A contrario, une hausse des difficultés de recrutement entre 2019 et 2021 ont été observées pour les métiers de la santé et des services à la personne.

Dans les métiers de soins et d’accompagnement, dont les aides à domicile et aides ménagères (79 512 projets, en hausse de 8,8% par rapport à 2019) et les aides-soignants (85 052 projets, +19,6%), les difficultés d’embauche sont élevées.

Dans nos métiers, les difficultés de recrutement sont supérieures à la moyenne, et particulièrement élevées pour les aides à domicile et aides ménagères (77,3%). Elles sont principalement attribuées à des problèmes de candidatures : trois quarts des établissements mentionnent un nombre insuffisant de candidatures et 70% de profils inadéquats.

La technicité requise pour occuper les postes de travail, l’image de l’entreprise ou du secteur et les horaires de travail, sont les principales raisons invoquées pour expliquer les difficultés de recrutement. Viennent ensuite les horaires décalés ou trop importants pour 32% des employeurs. La concurrence avec d’autres entreprises ou une rémunération insuffisamment attractive sont moins fréquemment citées qu’en 2019.

Les motifs de recrutement varient d’un secteur d’activité à un autre. Dans les services aux particuliers, comme dans l’industrie et le commerce, au moins un tiers des recrutements sont prévus pour faire face à des départs définitifs de salariés.

Les petites structures anticipent des difficultés plus importantes que les établissements de plus grande taille : la part des projets « difficiles » varie de 51,4% à 48,1% pour les établissements de 1 à 49 salariés, 46,8% pour les établissements de 50 à 99 salariés, 41,2% pour les établissements de 100 à 199 salariés, et 39,3% pour ceux de plus de 200 salariés.

Un établissement recruteur sur deux (51%) s’attend à rencontrer des difficultés de recrutement en 2021. Les problèmes liés aux candidatures sont le plus souvent avancés : 77% des recruteurs anticipant des difficultés de recrutement mentionnent une « pénurie de candidats », et les trois quarts s’attendent à recevoir des profils de candidats inadéquats. Presque tous les établissements (95%) se préparent à l’une ou l’autre de ces difficultés, quel que soit le type d’établissement.

Plus d’un établissement sur cinq (23%) anticipent des difficultés financières pour recruter et 14% font état de difficultés liées aux procédures internes de recrutement. Ces situations concernent plus souvent les petites structures qui n’ont pas nécessairement de service RH..

Sur le même thème